samedi 24 juillet 2010

Noirmoutier

L' île de Noirmoutier est une île française de l'Atlantique située dans le département de la Vendée. Elle est reliée au continent grâce à un pont depuis 1971. Elle est constituée de 10 hameaux et de quatre communes. Sa longueur est d'approximativement 25 km, sa largeur varie de 500 mètres à 15 km et sa superficie est de 49 km².

L'île est souvent surnommée l'« île aux mimosas » pour sa douceur climatique permettant aux mimosas de pousser et d'y fleurir en hiver. Ses paysages dominants sont les marais salants, les dunes et les forêts de chênes verts.
Deux petits films sur Noirmoutier, cliquez sur le lien en bleu: 
reportage sur l'ile de Noirmoutier  partie I : http://www.youtube.com/watch?v=Y0Cwr9v7y3w 
reportage sur l'ile de Noirmoutier  partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=dAeBnby4fsY

Histoire

Coucher de Soleil sur la plage de Barbâtre

Le Château de Noirmoutier C'est sur l'ancienne « île d'Her » ou d’Hero, habitée dès la préhistoire, que le moine saint Philibert s'installa en 674. Il y fonda un monastère qui fut plus tard à l'origine de celui de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Il y organisa la récolte du sel et la construction de nombreuses digues.

Pour lutter contre les invasions vikings et normandes, les seigneurs de la Garnache, propriétaires des lieux, ainsi que les moines, firent construire successivement des fortifications à partir de 830. Ceux-ci construisirent une résidence à Déas (aujourd'hui "Saint-Philbert-de-Grand-Lieu") sur le continent pour y passer l’été, saison la plus dangereuse, pour s’y abriter des incursions vikings. Ceux-ci tentent une attaque en août 834, repoussée, puis une nouvelle en août 835. Celle-ci est repoussée par le comte Renaud d'Herbauges. Les Vikings reviennent à la charge en septembre 835, et réussissent à piller le monastère[2].

Au Xe siècle Ibrahim ibn Ya'qub marchand arabe envoyé par le Calife Omeyade de Cordoue décrit l'île en ces termes:

Furmantîna (Fromentine, c'est-à-dire Noirmoutier), île dans l'Océan, longue de vingt milles et large de trois. Elle est en pleine mer. Bon climat, sol fertile, eaux courantes et puits d'eau douce. Elle est habitée et cultivée. En raison de son climat et de son sol, qui sont sains, il n'y a aucun reptile, car les reptiles et les insectes naissent des miasmes, et il n'y en a pas dans l'île. On dit qu'il y pousse un safran d'excellente qualité qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
Le château est construit au XIIe siècle.

Une île de la seigneurie de la Garnache.

L'île de Noirmoutier, comme l'ancienne île de Bouin (aujourd'hui rattachée à la terre ferme), dépendait avant la Révolution de la seigneurie de la Garnache, fief tantôt poitevin (duché d'Aquitaine et comté du Poitou) au Moyen Âge, tantôt lié à la Bretagne (expansion bretonne au IXe siècle cassée par les incursions vikings, puis liens juridiques avec la région des Marches de Bretagne du XVIe au XVIIe siècle). L'île est par ailleurs marquée dialectalement par cette double influence nord-sud. Le parler noirmoutrin, marqué de nombreux particularismes, se rapproche fortement au sud du poitevin de Vendée, tandis que dans la pointe nord le parler possède des similarités avec le gallo parlé en Haute-Bretagne méridionale.
Au cours de son histoire, l'île eut à subir plusieurs tentatives d'invasions :
anglaises (1342, 1360, 1386),

espagnoles (1524, 1588)

Mais ne put résister à l'invasion hollandaise de 1674 par l'amiral Cornelis Tromp.
La guerre de Cent ans et les aventuriers [modifier]

En 1350, Noirmoutier tomba aux mains d'un seigneur à la solde de l'Angleterre, Raoul de Cahours, qui finit par se brouiller avec le monarque anglais, pour n'avoir pas voulu rendre ses conquêtes à Jeanne de Belleville, dame de Clisson et de la Garnache. Il passa au roi de France, moyennant 2.430 livres par an et la possession reconnue de Beauvoir, de Lampant, de Bouin et de l'île Chauvet, dont s'était emparé en 1349, Guillaume, dit le Galois de la Heuse, capitaine souverain pour le roi en Poitou.
Un autre chef mercenaire, Maciot de Mareuil, bourgeois de Nantes, aidé d'aventuriers nantais, s'empara l'année suivante de Noirmoutier et de Cahours, qui ne voulut relâcher à aucun prix, malgré les lettres de rémission offertes par le roi de France. Guillaume Estner, capitaine à la solde du seigneur de l'île, Amaury de Craon, parvint à le faire déménager en 1353, moyennant finances, nouvelles lettres de rémission et menace de pendaison.
Au XVeme siècle l'île de Noirmoutier était rattachée à la vicomté de Thouars qui appartenait à la famille d'Amboise
Corsaires huguenots au XVIème, contrebande de tabac au XVIIème
En 1562, les corsaires huguenots venus de La Rochelle s'emparent de l'île, dont ils font un sanctuaire jusqu'en 1569, selon « L'île de Noirmoutier » de G.Ganachaud et B.Barbier, éditions Ouest-France.
Cette île bénéficiait dès le XIVe siècle de franchises insulaires, propices au développement de la contrebande. Au XVIIe siècle, les îliens font fleurir le commerce clandestin de tabac en se lançant dans l'importation massive.
Ce trafic prend son essor après 1670 lorsque le tabac de Saint-Domingue est placé sous un monopole que Louis XIV confie à la Marquise de Maintenon, qui s'empresse de le revendre. Le monopole fixe des prix de vente trop élevés et d'achat trop bas, incitant les planteurs à écouler le tabac vers les colonies de l'Amérique du Nord. C'est le début de la fortune de la Virginie.
Des sociétés de « faux tabatiers » se structurent, impliquant toutes les couches de la société îlienne pour réguler le trafic. Du tabac de Virginie, du Maryland, de Hollande, de Martinique ou de Saint-Domingue fait marcher le négoce. De gros navires marchands hollandais ou anglais approvisionnent l'île. Un circuit de petites embarcations (chattes) permettent l'acheminement illégal sur le continent.
Dès le XVIIe siècle, l'île subit de nombreuses transformations grâce à la construction de digues et de polders. Des centaines d'hectares furent asséchés, selon des techniques issues des procédés flamands mises en œuvre en particulier par la famille Jacobsen originaire de Dunkerque[4]. Les terres ainsi gagnées sur la mer permirent la création de marais salants et de champs pour les pâtures et la culture de céréales.
Durant la Révolution française, l'île fut le théâtre deux batailles de la Guerre de Vendée : la première en 1793 se solda par une victoire vendéenne, tandis que la seconde l'année suivante vit la défaite de ses derniers.
Durant la Première Guerre mondiale, le lieutenant Joseph Ecomard fut gouverneur militaire de l'île de Noirmoutier, mais il résidait à l'île d'Yeu où il y était également gouverneur. Il descendait des Joubert de Noirmoutier, gouverneurs de l'ile sous l'ancien régime.

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