dimanche 25 mai 2008

TOUR DE L' ÎLE - Coulée de 2007








Eruption d’Avril 2007 - Coulée de lave sur la RN 2

La route toujours coupée :
un spectacle toujours grandiose

Coulée du mois d'avrilSix mois après l'arrêt de la coulée de lave qui traversa la RN 2 pour se jeter dans l'océan, la route n'est toujours pas reconstruite à cause de la présence de tunnels de lave sous le magma. Saint-Philippe et Saint-Rose sont séparés par 1,5km de lave noirâtre et toujours fumante. Un spectacle unique dont profitent des centaines de curieux chaque jour.
Avril 2007. Pendant un mois non stop le volcan du Piton de la Fournaise a craché des fleuves de lave allant se jeter dans l'océan. En quelques heures, la route Nationale 2 a été ensevelie sous des mètres de magma. Tous les soirs, des centaines de badauds ont profité de ce spectacle extraordinaire, alors que les habitants du village du Tremblet, situé à quelques mètres de la coulée, ont eu très peur pour leurs habitations. Les évènements s'enchaînent rendant cette éruption exceptionnelle.

Le cratère du Dolomieu s'effondre formant un trou béant de plus de 200 mètres. Des poissons des eaux profondes, jusque là inconnus, ont été découverts à la surface de l'eau, ébouillantés...
Lorsque le 1er mai, l'éruption prend fin les spécialistes ne sont pas au bout de leur surprise. La coulée qui a englouti la route sur près d'1,5 km de large, abrite des tunnels de lave. Un vrai casse tête chinois pour les travaux de reconstruction de la route. Du jamais vu.

Coulee éteinteSix mois plus tard, la route est toujours coupée. Impossible de rejoindre l'Est par le Sud. Alors que la population souffre des lourdes conséquences occasionnées par cette séparation, la Nature se donne toujours en spectacle. Et quel spectacle....

6 mois après, la coulée fume toujours

« Route barrée au Tremblet ». Le message clignote sur les panneaux de signalisation depuis Saint-Pierre à 35 km. La Réunion se retrouve coupée en deux au sud-est. Saint-Philippe devient cul-de-sac. Et pourtant, nombreux sont les automobilistes à rejoindre ce village qui a eu chaud lors de la dernière éruption : Le Tremblet.

Un gendarme monte la garde devant le rond-point. « On ne passe plus en voiture, il faut continuer à pied », lance-t-il machinalement.

Un quart d'heure de marche sur le goudron suffit pour atteindre les premières maisons. Autrefois lieu de passage obligé pour admirer les précédentes coulées au Grand Brûlé, le Tremblet est aujourd'hui complètement isolé. Le petit snack restaurant reste ouvert et certains voisins proposent de la vanille sur des stands de fortune.Coulée éteinte

Au fur et à mesure que nous approchons, l'atmosphère change et le décor qui nous entoure se fige. La végétation habituellement luxuriante à cet endroit du Sud Sauvage, est complètement sèche. Les arbres sont étrangement blancs. Les cocotiers, bananiers et autres palmiers arborent une couleur grisâtre. Ils ne portent pas là les brûlures d'incendies, mais bien la marque d'une chaleur intenable alliée au souffre toxique émis par le volcan.



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