vendredi 27 juillet 2012

Johannesburg-SOWETO

Soweto (South Western Township) est une banlieue noire (appelée township) en Afrique du Sud, située à 15 km au sud-ouest de Johannesburg, dans la province du Gauteng (Transvaal).
Il fait partie de la municipalité de Johannesburg (quartier 6 et 10). Soweto comprend plusieurs quartiers, certains aisés, d'autres très pauvres et des bidonvilles. Soweto demeure une des régions les plus pauvres d'Afrique du Sud.





Histoire

La partie ouest de ce qui est actuellement le quartier Soweto (South West Town) fut le lieu des deux batailles de Doornkop en 1896 et 1900, lorsque les Britanniques tentèrent de prendre la capitale économique boer.
Créée dans les années 1950, elle faillit porter le nom de Verwoerdville en hommage à Hendrik Verwoerd, alors ministre des affaires indigènes et l'un des principaux concepteurs de l'apartheid.
En 1951, en application des nouvelles lois d'apartheid, Soweto fut conçu pour recevoir des résidents uniquement noirs. À cette fin, des quartiers entiers, peuplés de Noirs ou racialement mixtes, assez proches des villes, furent classifiés comme zones blanches (ou zones pour gens de couleurs, métis ou indiens). En conséquence, les habitants noirs furent chassés de ces quartiers requalifiés comme à Sophiatown et envoyés à 15 km au sud-ouest de Johannesburg sur des terrains rachetés à des fermiers par le gouvernement et qui étaient connus sous leurs noms de Doornkop, Klipriviersoog, Diepkloof, Klipspruit et Vogelstruisfontein. Ces terrains allaient former l'ossature de Soweto.
En 1988, eut lieu la conférence de Soweto, communément appelée The Conference of Soweto.
À l'origine, banlieue noire constituée de petites maisons alignées, Soweto allait connaître un accroissement démographique fulgurant, marqué par la construction de bidonvilles et l'insuffisance des services publics, incapables de s'adapter à la demande en électricité et en eau potable.
En 1976, les émeutes de Soweto firent entrer le township dans l'actualité internationale quand le gouvernement rendit obligatoire l'enseignement de la langue afrikaans.
Durant les années 1980, le township est le symbole de la résistance noire à l'apartheid.































Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d'Afrique du Sud) est un homme politique sud-africain ; il a été l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique d'apartheid avant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays.





Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l'apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L'ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, il est condamné lors du procès de Rivonia à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l'égalité raciale et bénéficie d'un soutien international croissant.





Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime d'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratiqueN 1.


Après une transition difficile où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives.



Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l'humanité1, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l'homme et est salué comme le père d'une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à de graves problèmes d'inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.

Voici l'adresse internet d'un film sur SOWETO, très intéressant:
http://youtu.be/NEF3E6svMI8





La journée du 16 juin 1976

Le 16 juin 1976, avec le soutien du mouvement de la Conscience noire, des écoliers et des étudiants noirs se rassemblent pour protester contre l'obligation qui leur est faite de suivre leur enseignement en afrikaans, la langue de la principale communauté blanche du pays et identifiée à l'apartheid.
À neuf heures et demie du matin, ces jeunes commencent à se réunir autour de banderoles. Ils ont pour but de protester et d'exprimer leurs opinions pacifiquement et il est convenu que tout affrontement avec la police doit être évité.
Mais la police avait reçu la consigne du ministre de la justice, Jimmy Kruger, de « rétablir l'ordre à tout prix et d'user de tous les moyens à cet effet ».
Après les sommations demandant à la foule de se disperser, elle ouvrit le feu sans distinction sur la foule désarmée.
Le bilan est officiellement de 23 morts et 220 blessés, mais le bilan réel n'est pas vraiment connu. On parle de plusieurs centaines de morts, et on avance parfois 575 morts dont 570 noirs. Nombre d'entre elles furent touchées de balles dans le dos. L'un des premiers morts, Hector Pietersen, un jeune garçon de 12 ans, devint le symbole de la répression aveugle du régime.



La photo sur laquelle il est porté par un camarade de classe (Mbuyisa Makhubo) fit plus tard le tour du monde.

Conséquences

Des émeutes se propagèrent dans tous les townships du pays et leur répercussion dans l'opinion internationale fut telle qu'elle obligea en 1977 l'ONU à décréter un embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud.

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