jeudi 15 mai 2008

LA ROUTE DES TAMARINS DES HAUTS









La grande forêt et la route des Hauts

La route forestière des Hauts va de la route du Maïdo jusqu’au Tévelave. En la matière, Trois-Bassins est richement dotée puisqu’une bonne partie du trajet se situe sur son territoire. Les deux tiers de la commune sont gérés par l’Office National des Forêts. Pour la simple raison que les deux tiers de la commune sont constitués de forêts d’altitude. Il s’agit de forêts naturelles, ou de replantation. Dans ce dernier cas, les repeuplements forestiers sont en cryptomérias, essence résineuse importée du Japon au début des années soixante, lorsqu’il apparut que les importations de bois de construction allaient grever de plus en plus lourdement le budget du département. Très décrié à ses débuts, le cryptoméria est de plus en plus recherché par les menuisiers et ébénistes, car il offre d’intéressantes possibilités dans les lambris. Et comme tous les résineux, il a une essence très agréable à l’odorat. L’essentiel du couvert forestier, cependant, est constitué de forêts primitives, avec des essences endémiques (introuvables ailleurs, ndlr). L’altitude met sous les yeux émerveillés du promeneur une multitude d’essences aussi caractéristiques que le tamarin des Hauts, roi de nos forêts de montagne, cet acacia heterophila qui dessine comme de fines et inextricables dentelles contre le bleu du ciel. On y rencontre également le grand et le petit maho, terrain de jeu exclusif des abeilles lors des grandes floraisons d’hiver ; et de curieuses formations végétales combinées, comme l’association tamarin/calumet, une variété endémique de bambou très utilisé en artisanat. Ici et là, d’immenses pâturages, des champs immaculés d’arums, et entre tout ça, des espèces d’oiseaux inconnues ailleurs : oiseau de la Vierge, oiseau blanc, oiseau vert, férocement pourchassés par la papangue, rapace diurne endémique de Bourbon.

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